Malgré les offres qui se multiplient et les nouveaux acteurs comme Sequencity, la BD numérique en France reste un échec. C’est ce que révèle le rapport 2016 de l’ACBD (Association des critiques et journalistes de bande dessinée).
L’ACBD vient donc de publier son rapport sur l’année 2016, que vous pouvez consulter ici.
Tout d’abord, on note une bonne nouvelle puisque le catalogue numérique ne cesse de s’étoffer. Ainsi, 80% des nouveautés de 2016 sont aussi disponibles en format numérique et 70% du catalogue récent aurait été numérisé (là je suis très sceptique quand même…) et 50% du fond ancien.
Bien sûr, il reste encore de nombreux titres introuvables, surtout du côté des traductions, mais c’est un bon début.
Le gros problème vient de la part du numérique qui ne représente que 1% du marché. Alors que pour les ebooks classiques on est entre 4% et 6% (en fonction des études), la BD reste loin derrière.
Même si cette étude porte sur la France, en rapprochant de la récente décision de Scribd de supprimer les BD de son catalogue, on ne peut s’empêcher de penser que le problème est global.
Le rapport remarque à juste titre que l’offre numérique est très décevante pour les BD étrangères, en particuliers les Comics et les Mangas. Ces titres sont difficiles à apporter aux offres existantes car la négociation des droits s’avèrent plus compliquer (il y a une étape de traduction, etc.).
D’après le rapport, ce serait Iznéo le leader français en matière de lecture numérique. Mais, il est noté que le récent Sequencity séduit de plus en plus de lecteurs.
Une note d’espoir tout de même : certains éditeurs viennent d’indiquer qu’ils comptent maintenant sortir les BD en numérique en même temps que la version papier. Cela pourrait contribuer à rendre l’offre plus intéressante à l’avenir.