Livres : toujours plus de piratage !!!

pirate ebook livre france

Une nouvelle étude qui nous vient des Pays-Bas met en évidence un recours au piratage de livres de plus en plus fréquent alors que pour d’autres produits culturels, le piratage a tendance à baisser.

Le streaming permet de réduire le piratage

Sans surprise, on apprend dans le document fourni par l’Université d’Amsterdam que nos amis néerlandais se tournent de plus en plus vers le streaming pour assouvir leur soif de produits culturels.

On le sait : des services comme Spotify ou Deezer ont permis de faire baisser le piratage de musique en offrant un large catalogue de chansons aux mélomanes.

Du côté du cinéma et des séries TV, ce sont Netflix, Prime Vidéo et bientôt Disney+ qui proposent de nombreux contenus pour les amoureux du 7e art.

Plus les gens consomment de streaming, plus les ventes sur support physique diminuent. C’est particulièrement le cas pour les CD ou le DVD qui sont de moins en moins achetés aux Pays-Bas (et partout ailleurs).

Mais, ce que l’étude met en évidence c’est que beaucoup de gens piratent moins de musique, de films et de séries TV qu’avant.

Cela semble logique car, en payant un abonnement mensuel, on a tendance à vouloir le rentabiliser et on utilise donc le service pour lequel on paie chaque mois pour écouter de la musique ou regarder des divertissements.

On a donc moins envie de se tourner vers des sites pirates pour télécharger illégalement des contenus.

C’est, en tout cas, la conclusion qu’on peut tirer de cette étude. ( Via : https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/streaming-quel-netflix-du-livre-numerique-mettra-fin-au-piratage/97340 )

Ebooks : l’offre mal construite développe le piratage

Pourquoi choisir une liseuse

C’est bien beau d’acheter une liseuse, mais si les ebooks sont au même prix que le papier (ou presque), quel est l’intérêt ?

Mais, l’étude montre également que de plus en plus de lecteurs ont recours au piratage de livres et téléchargent illégalement des ebooks.

Ce phénomène n’est pas nouveau mais a tendance à se développer à mesure de plus en plus de gens utilisent une liseuse pour lire.

Je suis persuadé que le piratage de livres est également en train d’exploser en France.

De plus en plus de sites de téléchargement illégal se lancent chaque jour et on y trouve de plus en plus de livres – y compris les dernières nouveautés. Une simple recherche sur Google permet de les trouver !

Au même moment, les prix des ebooks sont toujours proposés à des tarifs hallucinants. Ma dernière étude sur ce sujet montre qu’on économise en moyenne 3,3€ si on achète un ebook par rapport au papier.

En encore, cette différence de prix diminue largement pour les ouvrages papiers disponibles en format poche…

J’ai même constaté que cette différence de prix est en moyenne moins importante qu’en 2017 ou 2013…

Le prix n’incite donc clairement pas les lecteurs à se tourner vers la légalité.

Piratage des livres en France : ce mal que personne ne veut voir

Piratage ebook

Heureusement, on a quelques acteurs qui tentent de tirer leur épingle du jeu comme Youboox, Scribd ou l’Abonnement Kindle du côté des formules de lecture illimitée.

Mais, ces services sont encore largement boycottés par l’industrie du livre en France et la presse.

La palme de l’inconscience revient sans doute à la publicité négative qu’Amazon enregistre au quotidien pour tout et n’importe quoi et qui pousse des lecteurs à ne pas s’abonner à l’Abonnement Kindle – qui reste encore le catalogue de lecture illimitée le plus complet disponible en France (en octobre 2019 en tout cas).

Certes, Amazon ne fait pas tout bien et il y a de nombreux dysfonctionnements concernant les pratiques de cette entreprise (pratiques commerciales ou sociales).

Mais quand l’entreprise propose une vraie alternative au piratage qui se développe d’une façon exponentielle en France, j’estime qu’il est nécessaire de se poser quelques instants avant de crier « au loup »…

Car, fort de leur bonne conscience de « ne pas donner un sou à ces voyous d’Amazon » de nombreuses personnes oublient qu’il y a des auteurs, des éditeurs et des distributeurs qui se cachent derrière chaque livre.

Alors, ils téléchargent illégalement des ebooks tout en se donnant bonne conscience de ne pas enrichir le Grand Capital Américain.

via GIPHY

Nous en sommes là, il suffit de lire les commentaires sur les forums littéraires, sur les réseaux sociaux, sur les sites de partages illégaux, etc.

Il est encore temps d’éviter le pire. Il est encore temps de se réveiller et de proposer aux lecteurs et lectrices une offre de lecture adaptée aux besoins des années 2000.

Car, après, il sera trop tard !

Ami(e)s lectrices et lecteurs, s’il vous plaît, achetez vos ebooks légalement.

Cet article peut contenir des liens affiliés vers les sites partenaires du site (Amazon, Fnac, Cultura, Boulanger, etc.) qui permettent aux auteurs du site de toucher une petite commission sur les ventes de ces sites sans coût supplémentaire pour vous.

Partager cette information sur les réseaux sociaux :
auteur du site liseuses.net

ℹ️ Contenu rédigé par Nicolas. Le site Liseuses.net existe depuis 2012 pour vous aider à naviguer dans le monde des liseuses (Kindle, Kobo, Bookeen, Vivlio, etc) et faire la promotion de la lecture (numérique ou non). Vous pouvez en savoir plus en lisant notre page a propos.

7 thoughts on “Livres : toujours plus de piratage !!!

  1. Le , mordim a dit :

    Le petit detail, c’est que le piratage crée une collection que l’on ne lit pas toujours. Du coup, l’explosion du piratage est relatif.

    • Vous avez raison.
      Mais comme les gens veulent télécharger, les sites fleurissent un peu partout avec toujours plus de contenus. Et, le moment, ou le pirate veut vraiment lire un livre, il le trouve sans problème sur le site de partage illégal où il traîne d’habitude…
      Donc, même si le pirate ne lit pas tout, il finira quand même par pirater le livre qu’il veut lire absolument.

  2. Le , Bernard a dit :

    Je cite votre conclusion : « Ami(e)s lectrices et lecteurs, s’il vous plaît, achetez vos ebooks légalement. »

    Et quel message faites-vous alors passer aux éditeurs ???

    N’est-ce pas oublier un peu vite le rôle déterminant des éditeurs ? et laisser la balle dans le seul camp de leurs clients ?

    Ils sont nombreux (et pas forcément les moindres !) à ne tenir aucun compte des tendances actuelles : les livres finissent par sortir en format poche sans aucune révision des tarifs numériques !!!
    Un e-book (donc totalement immatériel / sans frais de stockage, ni transport, ni manipulation) plus cher qu’un livre de poche : n’est-ce pas prendre les lecteurs pour des gogos ???

    Dans ces situations-là, quel doit être l’attitude du consommateur final ? malhonnêteté ou bien continuer à se faire avoir (car c’est bien de ça qu’il s’agit) ? On en est bien trop souvent là !!!

    Comme l’étude le montre, les consommateurs qui s’égarent rentrent progressivement dans le rang lorsque le marché propose des alternatives qu’ils jugent, à leur tour, honnêtes.

    C’est donnant-donnant, comme toujours. C’est la loi du marché.

    Comme pour la musique ou ailleurs, ce sont donc les éditeurs qui doivent se fédérer et trouver des solutions qui respectent leur métier (et leurs auteurs) mais aussi, et surtout, le consommateur final qui ne s’écarte finalement très peu du droit chemin lorsqu’il se sent respecté dans le cadre d’offres de marché équitables.

    Pour l’instant, les éditeurs (encore beaucoup trop nombreux) qui ne font pas descendre les tarifs des e-books en-dessous de celui des livres de poche se tirent une balle dans le pied – et ceux qui accablent les lecteurs se trompent de cible…

    N.B. il y a, bien entendu, des éditeurs scrupuleux qui on su aligner leurs tarifs numériques SOUS le livre de poche – et c’est bien la moindre des choses – mais l’ensemble de tous les autres qui continuent encore à ignorer les clients numériques contribue à la prolifération du piratage aux dépens de tous finalement. Le métier doit se fédérer pour mettre au point des offres équitables pour tous (ou alors ne pas se plaindre du piratage ou d’une soi-disant concurrence déloyale d’Amazon – car sur le numérique, au moins, elle ne l’est pas, beaucoup moins que sur le papier, en tout cas).

    • Vous avez parfaitement raison : les éditeurs ne jouent pas le jeu du numérique pour le moment.
      Pour en savoir plus :
      https://www.liseuses.net/editeurs-et-si-vous-baissiez-le-prix-des-ebooks/
      https://www.liseuses.net/pourquoi-papier-moins-chers-ebook/

      Mais surtout : https://www.liseuses.net/oui-les-editeurs-bloquent-le-developpement-du-livre-numerique/ (preuve que se sont les éditeurs qui bloquent le numérique en France)

      • Le , Bernard a dit :

        Vous faites bien de citer ces articles anciens que je ne connaissais pas et sur lesquels, finalement, je vois que l’on se rejoint.

        Je vous cite, à nouveau :

        « Le résultat c’est que les acheteurs de la version numérique se sentent trompés. En effet, la valeur perçue est moindre car en achetant la version numérique on a pas l’objet papier. Donc, si un lecteur veut la version ebook, il doit payer plus cher que le papier.

        Si, à la rigueur, les deux versions étaient au même prix… mais non la version du livre la moins chère à produire est plus chère à l’achat pour le lecteur / consommateur.

        Je ne sais pas ce qu’en pense tous les lecteurs, mais j’en connais un certain nombre qui pourraient avoir recourt au piratage dans un pareil cas de figure… » (mai 2014)

        Nous voilà en plein dans le sujet !!! (ou le « scandale » comme vous le dites aussi)

        Cet article sur le piratage était vraiment l’occasion de faire une piqûre de rappel : les consommateurs d’ebooks sont excédés de voir à quel point ils sont pris en otages : coincés entre le marteau d’un tarif injustifiable et l’enclume du piratage (auquel aucun amoureux de la lecture et des auteurs ne s’adonne par plaisir).
        Les lecteurs/clients ne se sentent pas respectés, ce qui ouvre la porte à toutes les dérives… je viens de me réabonner à la bibliothèque : un modèle économique très avantageux pour les lecteurs mais, certainement, pas tant que ça pour les éditeurs…

        Puisque nous sommes donc bien en phase là-dessus, je vous invite donc, dorénavant, à ne plus oublier de tacler les éditeurs à ce sujet (je parle bien du prix des ebooks… je n’ai, par ailleurs, aucune animosité particulière envers les maisons d’édition) et non pas les lecteurs qui, finalement, ne font que subir le marché…

  3. Le , Fanny a dit :

    Un autre axe de solution : le prêt de livres numériques en bibliothèques (qu’elles payent aux éditeurs) : accès à la lecture numérique pour tous dans le respect du droit d’auteur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.